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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 00:15

 

 

Oyez, Oyez jeunes lecteurs égarés!


Ayant actuellement trop peu à consacrer à la mise en ligne de mes nouvelles complaintes, j'ai décidé de me reconvertir dans l'esclavagisme le néo-capitalisme et la sous-traitance 2.0 en exploitant une pauvre âme volontaire, défrayée à hauteur de zéro Kopek!


Je prête donc aujourd'hui mon clavier - et mes gentils lecteurs, à l'insu de leur plein gré comme le disait si naïvement le très positif Richard Virenque - à @Jadouz, étudiant en licence de droit, par ailleurs talentueux photographe de son état link, qui nous raconte comment il est arrivé dans cette galère merveilleuse aventure que sont les études de droit.


Pour préserver sa virilité et ne pas lui infliger l'affront de voir son post écrit en fuchsia (et non pas rose, un juriste se doit d'être précis tout de même!), le voici donc revêtu du bleu camouflant si bien l'anonyme humanoïde que je suis :  

 

 

 

Un étudiant, ça se trompe énormément.


 

 

       Alteri stipulari nemo potest - Nul ne peut stipuler en faveur d’un autre -, c’est ce que dit le droit mais rien n’interdit de bloguer en faveur d’une autre.

 


Je dois donc avant de commencer ce petit récit remercier notre chère Maitre_S de me prêter le temps de quelques lignes son espace et par là même son auditoire.

 


      Lex est quod notamus - Ce que nous écrivons fait la Loi -, oui, peut-être mais aujourd’hui ce que j’écris ce n’est pas la loi, c’est mon expérience, celle d’un étudiant en licence de droit.

 

 

Vous avez pu le remarquer, j'aime l'usage de maximes juridiques incompréhensibles.

 

 

En réalité je vous introduis mon texte comme on introduit les cours de droit de première année, une façon de faire fuir les plus fébriles d’entre nous peut-être ? J’ai en tout cas passé ce filtre et la L1 fait partie du passé. Aujourd’hui je fais du DROIT, je peux le dire mais qui l’eût cru ?!

 


Je me souviens encore lorsque, quelques poils au menton en moins, j’ai dû faire un choix pour mon avenir, c’était LE moment, ne pas se tromper. Du moins c’est ce qu’on me disait, j’étais alors seulement en 2nde et j’avais choisi le journalisme.

 

 

2nde, 1ère, Terminale, le bac, les choses se précisent et les inscriptions en études supérieures arrivent, je choisis alors le Droit, puisqu’en effet le Droit, en plus d’être composé de 80% de filles, a pour avantage d’offrir de larges perspectives professionnelles.

 

 

J’ai donc choisi cette voie mais avec loin de moi (aussi loin que l’Australie est éloignée de Paris) l’idée d’y faire carrière, je m’investirai dans les matières politiques et de droit public et aussitôt ma 2e ou 3e année effectuée je m’échapperai de là pour retrouver les tant espérés bancs de l’école de journalisme…Aaaah, en voilà un métier noble, témoin de l’information, acteur de la vie sociale, le 4epouvoir !

 

 

Mais voilà, l’étudiant est une véritable pâte à modeler et aujourd’hui les choses ont bien changé. Le reporter (journaleux pour certains) que j’étais disparaît au fil des jours à la fac et surtout au fil des rencontres.

 

 

De moins en moins attiré par l’écriture analytique je le suis de plus en plus par l’art oratoire et l’enquête.

 

 

J’échange alors mon abonnement à l’AFP contre un abonnement DALLOZ, et surtout je me renseigne, je fais des rencontres et à l’ère bien avancée du 2.0 je recherche du côté des réseaux sociaux pour voir le monde de ceux qui font la justice de presque l’intérieur, j’ai découvert le live tweet et je décide alors de suivre avocats, magistrats, et officiers de police judiciaire.

 

 

Souvenez-vous de ces livrets « l’Étudiant » qu’on vous distribuait, type "que faire après le bac?" et bien j’ai créé le mien. @Maitre_Eolas, @Maitre_S, @Maitre_Mô, @jugedadouche, @Jennicolas, @Kaptain_Cuve, @Hichmeu, et bien d’autres, en sont mes auteurs.

 

 

Je commence alors à me modeler comme de la pâte Play-Doh avec un goût prononcé pour le pénal mais voici que viens une tâche ardue : l’expliquer à mes proches.

 

 

Comment faire comprendre à des gens qui voyaient en moi un journaliste, que finalement ce qui m’anime (j’use les grands mots à défaut d’effets de manches) ce sont des articles du code pénal.

 

 

Le travail a commencé, et les réponses pour l’instant se placent sous l’angle du "mais tu as encore le temps de changer d'idée" ou "ton choix se résume à mettre en prison des pères de famille ou protéger les pires bourreaux sur un vice de procédure". Heureusement, on trouve toujours, parmi ses proches, des oreilles à l’écoute qui ont pris l’option optimisme et soutien en illimité pour affronter ce nouveau défi.

 

 

Gardez en tête que c’est par la réalisation de vos envies que vous vivrez au mieux votre vie, gardez en tête que c’est la satisfaction personnelle qui nous tire les plus beaux sourires et surtout, gardez en tête que rien n’est acquis, rien n’est figé mais tout est faisable.

 

 

Face à un défi je vous conseillerai toujours de dire « oui », contrairement au « non » le « oui », lui, n’a pas besoin de s’accompagner d’excuses.

 

 

En attendant, le second semestre vient juste d’être lancé et la pâte à modeler commence à sérieusement durcir, et souvenez vous de votre enfance, une pâte à modeler dure ne se transforme plus si facilement.


@Jadouz

 

 

 

Si d'autres gentils lecteurs se sentent l'âme d'un apprenti pigiste, n'hésitez pas!

 

 


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commentaires

F
<br /> Les choses ont bien changé* et non changées ! :)<br /> <br /> <br /> Bravo pour cet article! C'est très intéressant!<br />
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M
<br /> Merci beaucoup pour le compliment et pour l'info (c'est corrigé!), et toutes mes excuses pour cette réponse tardive!<br /> <br /> <br />

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